L'AbbŽ Pierre-Victor Archambault

Contexte

L'AbbŽ Pierre-Victor Archambault Pierre Archambault AndrŽ Archambault CŽcile AdhŽmar Marie-Josephte Roy-Chalifour Jacques Roy Marthe French

Parents

Père Date de naissance Mère Date de naissance
 Pierre Archambault  Marie-Josephte Roy-Chalifour

Partenaire & Enfants

Partenaire Date de naissance Enfants

Événements

Type d’événements Date Lieu Description
Naissance 23 juillet 1750 Pointe-aux-Trembles

Caractéristiques

Média

Notes

Fit ses Žtudes classiques et thŽologiques ˆ QuŽbec et fut ordonnŽ le 15 aožt 1778, avec discipline d'irŽgularitŽ pour avoir portŽ les armes; curŽ de Saint-Nicolas (1778-1783), de Saint-Paul de Joliette, avec desserte de Lavaltrie (1783-1786), curŽ de Baie-du-Fbvre (1786-1796)
L'ABBƒ JOS. - ELZ. BELLEMARE,
HISTOIRE DE LA BAIE-SAINT-ANTOINE
DITE BAIE-DU-FƒBVRE
CHAPITRE VII
Deuxime Žglise- 1753-1806
Le RŽvŽrend Monsieur Archambault fut acceuilli comme un sauveur. CŽtais un prtre dans la force de l'age (36 ans), d'un caractre Žnergique, trop brusque parfois, mais qui, sous une Žcorce un peu rude, cachait un coeur d'or, rempli d'amour et de dŽvouement sincre pour ses paroissiens. Le docteur Laterrire le peint en deux mots en disant de ce prtre qu'il Žtais Ç homme d'esprit et ami des hommes È. Cousin germain de Mgr Joseph-Octave Plessis (1) il partageais avec l'illustre prŽlat plusieurs qualitŽs tout ˆ fait prŽcieuses dans un homme public. C'Žtais bien le curŽ qu'il fallait ˆ la jeune paroisse de la Baie, dŽchirŽe si profondŽment par les dissensions intestines.
A l'arrivŽe du curŽ Archambault, le coffre-fort contenant l'argent et les papiers de Fabrique Žtais entre les mains de Jean-Baptiste Lacerte, qui, nous l'avons vu, s'en Žtais montrŽ le fidle et inexorable gardien. Ce fut le dernier marguillier qui jouit de ce privilge, en rŽalitŽ plus onŽreux qu'honorable pour un simple particulier. Le 25 mars 1787, en prŽsence du corps entier de la Fabrique, le coffre-fort fut ouvert, le contenu vŽrifiŽ, et le tout remis officiellement en la maison presbytŽrale. Depuis cette Žpoque, c'est toujours lˆ, ou ˆ l'Žglise, qu'il a ŽtŽ gardŽ.
Le coffre-fort Žtais tombŽ entre bonnes mains. Le curŽ Archambault, en effet, se montra, autant que Lacerte, jaloux d'en prŽserver l'intŽgritŽ et d'en Žcarter toute main profane et Žtrangre. Voici ˆ quelle occasion.
(1) La mre de M. Archambault, Marie-Josephte Roy et celle de Mgr Plessis, Louise MŽnard, Žtaient soeurs utŽrines.
On Žtais en avril 1788. Soit nŽgligence, soit impossibilitŽ, les syndics du presbytre n'avaient pas encore remboursŽ au capitaine Augustin Houde les 600 livres qu'il leur avait prtrŽes en 1786. PrŽvoyant la disette affreuse dont la paroisse Žtait menacŽe, ce dernier trembla de perdre son argent. Il s'en ouvrit au curŽ Archambault, et il fit de trs vives instance pour tre remboursŽ immŽdiatement, ˆ mme l'argent du coffre, au moins sous forme de prt.
Je ne puis le faire, rŽpondit le curŽ, qu'il n'y ait une assemblŽe des marguilliers et habitants de la paroisse.
l'argents, qui est au coffre-fort, reprend brusquement le capitaine, m'appartient comme aux autres habitants... Je dŽfoncerai le coffre-fort.
Fais-le, rŽpond simplement le robuste et fier ŽcclŽsiastisque, si tu veux passer par ma fentre. C'est un dŽp™t sacrŽ qui a ŽtŽ mis dans mon presbytre, et j'entends le remettre aux marguilliers.
Le capitaine ne put pardonner ˆ son curŽ ce dŽfi, fort humiliant, il faut le dire, pour un militaire, et il para”t tre devenu ds lors son ennemi irrŽconciliable. Quelques annŽe plus tard, il s'en vengea cruellement en portant contre lui des accusations plus ou moins graves. La rudesse de manire du curŽ, et quelques expressions parfois peu mesurŽes en chaire, en furent l'occasion. Heureusement pour lui, les habitants de la Baie, par une dŽclarations. Le curŽ reconnut volontiers quelques torts, et on ne l'inquiŽta pas davantage.

Sources